Le calendrier Rakitorien

Le calendrier rakitorien compte 364 jours / année. Cette année est divisée en 13 mois de 4 semaines de 7 jours (calendrier lunaire).

Les mois - (je vous vois tous sourire)

1er mois - Dakari (on fête l'équinoxe du printemps le 2e Agape-daï du mois)
2e mois - Taraëlle
3e mois - Elroha
4e mois - Sutor (on fête le solstice d'été ma mi-Sutor, au second Pace-daï)
5e mois - Ibelain
6e mois - Gornak
7e mois - Ireth (on fête l'équinoxe de l'automne le 3e Agape-daï du mois)
8e mois - Isan
9e mois - Mara
10e mois - Lahire (on fête le solstice d'hiver au dernier Pace-daï de Keirsch)
11e mois - Parn
12e mois - Rynou (à tous les 4 ans, à la fin du mois, on célèbre la grâce de Tormadil (5 jours non comptés dans le calendrier).
13e mois - Gwén - (à tous les 4 ans, au dernier Amana-daï du mois, on pend ceux qui n'ont pas respecté la grâce de Tormadil).

Les jours -

1er jour - Agape-daï aussi appelé Shad-daï - jour de la consécration à Shad - aucunement contrôlé et peut se faire directement à la maison ou au temple (moyennant certains frais) - Une simple prière offerte à Shad pour offrir la semaine qui vient.
2e jour - Cara-daï
3e jour - Eire-daï
4e jour - Amana-daï
5e jour - Gimmeh-daï
6e jour - Dan-daï
7e jour - Pace-daï - Jour de repos - aucun travail fait sous rémunération ne peut être effectué - les commerçants et les propriétaires peuvent ouvrir boutiques s'ils le désirent, mais sans le soutien d'employés. Le travail dit "volontaire" est également interdit.

En plus des fêtes des soltices et des équinoxes, à tous les 4 ans, à la fin du mois de Rynou, une période de 5 jours (qui n'est pas comptabilisé dans le calendrier) se passe en festivité de toutes sortes. Amuseurs publics se font concurrence, danses, etc... c'est la fête générale dans tout Rakitor. C'est la fête de la grâce - Tormadil a décrété cette fête afin de démontrer sa bonté envers le peuple. Durant cette semaine, les prisonniers (à l'exception de ceux emprisonnés pour haute-trahison et/ou crime de lèse-Majesté) sont relâchés sous condition et peuvent passer la semaine avec leur famille. Ils doivent se rapporter aux autorités à heures fixes, deux fois par jour, tout simplement. Ceux qui ne se rapportent pas aux temps marqués sont immédiatement cherchés, repris et mis en cellule en attendant le dernier Amana-daï du mois de Gwén où ils seront pendus sans autre procédure de jugement. Ceux qui respectent la grâce se voient recevoir un retrait d'un an sur le temps de leur peine à effectuer, les années de grâce étant cumulatives. Ainsi, un homme ayant été condamné à 10 ans de prison (pour un vol simple), passe forcément par un minimum de 2 fêtes de la grâce et peut donc se sauver 2 ans... À noter, le meurtre étant immédiatement puni de mort ainsi que les viols, il n'y a, en principe, aucune personne ayant commis ce type d'offenses de libérer.

Les célébrations des solstices, que ce soit celui d'été ou d'hiver, sont semblables en tous points. Elles s'ouvrent par un discours de la Régence, suivie par la bénédiction du cardinal qui sont présentés tous deux la veille de la célébration proprement dite. Divers jeux et compétitions sont présentés à chacun selon son âge et son sexe. Des kiosques parsèment la Grand Place à l'exception de la célébration du zénith. Cette célébration typiquement rakitorienne n'est ni plus ni moins qu'une séance de mariages de masse, tous les couples désirant se marier se présentent simplement au zénith accompagnés de deux témoins, un pour chaque personne du couple. Ces témoins sont évidemment des hommes! Ensuite chaque personne doit annoncer ses engagements envers l'autre personne du couple, ses promesses, etc... Ces choses doivent être réfléchis car on demande le respect de cet engagement durant toute la vie de chaque membre du couple. Seule la mort libère de cet engagement dont l'irrespect est sévèrement puni. Si le cardinal est là pour offrir sa bénédiction (qui sera payée par la régence comme toutes les autres dépenses du solstice), c'est auprès du protonotaire que les couples s'enregistront auprès des autorités. Ces mariages sont particulièrement prisés par le peuple puisque les dépenses sont entièrement couvertes par la régence. Les mieux nantis, pour eux-mêmes, préfèrent se marier en d'autres temps où l'oppulence de la célébration déclare le statut des épousés.

Les noces suivent la célébration du mariage. Plusieurs familles ajoutent à l'occasion le fameux gâteau de noces, seul ajout, pour l'occasion, à la table de la régence. Ensuite, les célébrations suivent leur cours habituel de sorte que tout le peuple puisse se réjouir qu'il ait ou non une noce à célébrer dans sa famille.

La règle de pureté étant requise, la famille du jeune marié escorte plus tard le couple à leur nouvelle résidence et la mère et les soeurs du marié attendent patiemment (certaines réjouissances privées sont souvent permises pour couvrir le bruit qui doit se passer dans la pièce voisine) les preuves de la virginité de la jeune fille sans laquelle le mariage peut être annulé sur le champ. Ces preuves seront remises par le jeune marié après avoir défloré sa jeune épouse et consiste en un drap qu'on aura déposé sur le lit pour recueillir les preuves (le sang versé qui est sensé bénir le lit nuptial et promettre une longue descendance). Il est permis, exceptionnellement, d'épouser une veuve si celle-ci est toujours en âge de procréer ET si elle a déjà des enfants en bas âge. Celui qui marie une telle femme doit tout d'abord signer une promesse de non annulation de mariage.

Si Rakitor célèbre les mariages aux fêtes des solstices d'été et d'hiver, ce ne sont pas les seules fois de l'année où le peuple se réjouit.



Rakitor célèbre d'autres cycles de vie aux Équinoxes. Ainsi, au mois de Dakari, l'équinoxe du printemps se voit témoin d'échanges de voeux en ce temps de renouveau. On se souhaite santé et prospérité, fertilité aussi. Tout Rakitor se retrouve aux champs pour les semailles durant le jour, puis le soir, on se retrouve sur la Grand Place pour la prière de bénédiction. L'hiver ayant forcé les habitants à se terrer un peu plus chez eux, on en profite pour se visiter. Moins grandiose que les fêtes de solstice, les célébrations de l'équinoxe du printemps sont comme un doux réveil après le long sommeil de l'hiver.

À l'automne, c'est la fête des récoltes. Quelques jours auparavant, les fermiers ont commencé à récolter les grains et envoyé déjà la plus grosse partie au palais. En ce jour d'équinoxe pourtant, on vanne les grains dans l'air et chacune essaie d'impressionner ses voisins avec de nouvelles recettes. Les Rakitoriennes sont fières de leur héritage culinaire et il est hautement célébré durant cette fête. On fait ripaille et bombance et le vin nouveau coule à flot. Après tout, ça n'arrive pas souvent durant l'année. Les chants traditionnels résonnent hauts et clairs également et on danse jusqu'à en avoir mal aux pieds. Il n'est pas rare que des jeunes garçons toujours célibataires s'endorment dans les champs durant cette nuit. On mange, on boit, on s'amuse bien... et on se fatigue beaucoup! Aussi, la nuit venue, il n'est pas rare de voir quelques adultes se promener dans les champs à la recherche d'une jeunesse un peu trop entreprenante... Il est même de coutume qu'un des garçons, choisit par un tirage au sort, se déguise en jeune fille afin que l'on puisse prétendre en avoir découvert une et c'est la course folle au milieu de la nuit car si le jeune garçon est pris, il devra récurer les chaudrons de la fête!